Antoine m'a vendu son destin / Sony chez les Chiens · Création 2017 ·
« Je voudrais enfoncer en chaque mot la douleur de ces hommes vivant sous les griffes d’un siècle qui bâcle ses espérances et qui entretient avec l’avenir des relations de panique. » Cette phrase de Sony Labou Tansi qui ouvre la préface de Antoine m’a vendu son destin m’a toujours incité à livrer cette chose aux spectateurs comme une soif d’inventer l’espoir. Mais l’inventer les dents serrées en plongeant courageusement dans l’abîme. La mise en abyme s’est toujours imposée à moi comme ultime façon d’interroger la fiction par le vécu, la fable par la réalité, le théâtre par l’expérience.
Trois textes constituent cette forme à l’image d’un triangle : Antoine chez les chiens qui répond post-mortem à ce personnage avec ses hauts fulgurants et ses bas tapageurs, Antoine m’a vendu son destin qui est la racine principale de ce projet - le coeur de la bête dans toute son hégémonie politique -, et enfin Sony chez les chiens qui questionne l’écrivain dans son rôle face à l’histoire. Si le premier texte fait une adresse directe vers Antoine, les deux autres s’imbriquent et se répondent en une sorte de dialogue parallèle, entre l’œuvre et son auteur disparu il y a vingt et un ans. Cette alchimie permet de réactualiser l’histoire et rend compte de l’acte en notre temps, en un théâtre qui revendique l’engagement au centre de la matière.
Générique
Générique
Mise en scène | Dieudonné Niangouna
D'après des textes de Sony Labou Tansi / Dieudonné Niangouna
Jeu | Diariétou Keita et Dieudonné Niangouna
Collaboration artistique | Laetitia Ajanohun
Dramaturgie | Hermine Yollo
Directeur technique | Nicolas Barrot
Scénographie | Jean-Christophe Lanquetin
Assistant à la scénographie | Papythio Matoudidi
Son | Pierre-Jean Rigal dit Pidj
Lumières | Laurent Vergnaud
Costume | Alvie Bitémo
Production | Cie Les Bruits de la Rue
Coproduction | La Colline – théâtre national, Mousonturm – Francfort, Théâtre de Vidy – Lausanne, Bonlieu – scène nationale d’Annecy



